La multiplication des véhicules électriques sur nos routes et le fait qu’ils vont remplacer au fil du temps les véhicules à moteur thermique aura des conséquences économiques considérables. Parmi celles-ci, la plus visible devrait être la fermeture de nombreux garages, la disparition d’une partie des emplois de mécaniciens et la baisse du nombre d’ouvriers travaillant sur les chaînes de fabrication des grands constructeurs.
Cela est lié à la conception même des véhicules électriques à batteries. Ils sont plus simples à construire et plus faciles à entretenir que les véhicules à moteur thermique. Il y a beaucoup moins de pièces en mouvement dans une voiture électrique. Le groupe motopropulseur d’un véhicule thermique peut compter jusqu’à 2.000 pièces en mouvement. Celui d’un véhicule électrique en compte une vingtaine…
«La fabrication de groupes motopropulseurs électriques, si elle est faite dans le pays et s’il ne s’agit pas d’importations, créera des emplois industriels. Mais moins de salariés seront nécessaires qu’aujourd’hui car les véhicules électriques à batteries ont relativement peu de composants et sont moins compliqués à assembler», écrit le Service de recherche du Congrès américain (CRS). Il ajoute que les véhicules électriques utilisent certes plus de capteurs, de composants électroniques et de calculateurs que les véhicules thermiques mais que ceux-ci ne nécessitent pas une main d’oeuvre abondante pour être produits.
Le Service de recherche du Congrès conclut que «les travailleurs qui fabriquent aujourd’hui les moteurs à essence et les moteurs diesels doivent être formés de toute urgence pour produire des moteurs électriques et des batteries au lithium-ion. Pour autant, il y aura à l’avenir et de façon significative moins d’emplois que dans les chaînes de production automobile actuelles».