Les voitures électriques n’ont plus la cote auprès des assureurs

3 septembre 2019

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Les voitures électriques n’ont plus la cote auprès des assureurs

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Selon les statistiques de la compagnie d’assurance AXA en Suisse, les voitures électriques de haut de gamme et les SUV électriques provoquent 40% de sinistres en plus que leurs homologues à moteur thermique. Même si les voitures électriques ne représentent aujourd’hui qu’une infime part des véhicules en circulation -1% du parc en Suisse-, même si dans […]

Selon les statistiques de la compagnie d’assurance AXA en Suisse, les voitures électriques de haut de gamme et les SUV électriques provoquent 40% de sinistres en plus que leurs homologues à moteur thermique. Même si les voitures électriques ne représentent aujourd’hui qu’une infime part des véhicules en circulation -1% du parc en Suisse-, même si dans la plupart des pays les consommateurs rechignent à franchir le pas, l’annonce d’une ruée prochaine sur les véhicules électriques a amené les assureurs à s’interroger sur leurs risques propres.

Les crash-tests réalisés en août 2019 par AXA montrent que si ces nouvelles voitures sont en moyenne aussi sûres que celles à moteur à combustion, elles ont des spécificités à l’origine de certains accidents. Sans parler des incendies de batteries qu’il est particulièrement difficile de maitriser.

Parmi les particularités du moteur électrique, la disponibilité immédiate du couple maximum doit être assimilée par les conducteurs. «L’accélération maximale est directement disponible, alors que pour les moteurs à combustion, même très puissants, il faut un moment avant de l’atteindre», explique Bettina Zahnd, responsable Recherche accidentologique et Prévention chez AXA. Cela surprend les acheteurs de véhicules électriques et contribue à augmenter le nombre d’accidents.

C’est aussi le cas, du recours au système d’assistance de conduite, fréquent chez les conducteurs de véhicules électriques. L’excès de confiance dans l’intelligence artificielle, notamment des Tesla, se traduit par un manque de réaction du conducteur dans des situations à risque. Enfin, les batteries des véhicules électriques sont extrêmement inflammables. Elles peuvent prendre feu jusqu’à 48 heures après une collision.

AXA n’en est selon les Echos qu’au début de ses recherches.«Nous prendrons des mesures dès que nous serons sûrs que les tendances sont significatives ou dès que nous verrons que les coûts des accidents impliquant des véhicules électriques sont nettement plus onéreux que d’autres», déclare Bettina Zahnd.

Car ce n’est pas du tout le cas aujourd’hui. C’est même l’inverse! Les tarifs d’assurance pour les voitures électriques sont en général moins élevés car elles affichent une plus faible autonomie et réalisent donc des trajets moins longs et à une vitesse moyenne plus faible.

Il existe enfin un dernier risque spécifique lié aux véhicules électriques, auquel s’est déjà attaquée l’Union Européenne, leur silence auquel les piétons et les cyclistes ne sont pas habitués. C’est pourquoi, depuis le 1er juillet 2019 en Europe, les voitures électriques doivent désormais être équipées d’un signal sonore pour alerter les piétons.

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