Singapour dit oui au véhicule à hydrogène et non à la voiture électrique

28 août 2019

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Singapour dit oui au véhicule à hydrogène et non à la voiture électrique

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Masagos Zulkifli, le ministre de l’Environnement et des Ressources en eau de Singapour, n’aime pas les voitures électriques à batteries et le fait savoir. Dans une interview à l’agence Bloomberg, il estime qu’elles ne répondent pas aux exigences en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Pour lui, il s’agit […]

Masagos Zulkifli, le ministre de l’Environnement et des Ressources en eau de Singapour, n’aime pas les voitures électriques à batteries et le fait savoir. Dans une interview à l’agence Bloomberg, il estime qu’elles ne répondent pas aux exigences en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Pour lui, il s’agit avant tout «de mode de vie» et pas de climat ni de CO2. La seule voie à suivre pour lui et pour Singapour est celle du véhicule à hydrogène et à pile à combustible.

Le ministre explique que «trouver une place de stationnement est déjà problématique» et qu’il sera «difficile de développer des stations de recharge» dans les zones à forte densité comme celle où vit la population du micro Etat. Elon Musk, le patron de Tesla, qui s’était agacé au début de l’année de la lenteur de Singapour à passer à l’électrique devra encore patienter. Tesla attend toujours l’autorisation de déployer ses superchargeurs. «Elon Musk propose un mode de vie, ce qui nous intéresse est de résoudre les problèmes climatiques», affirme Masagos Zulkifli.

Selon une enquête réalisée par le groupe pétrolier Shell, qui a installé les premières stations de recharge de véhicules électriques à Singapour, 52% des Singapouriens n’entendent pas acheter une voiture électrique. Ils estiment qu’ils ne trouveront pas de bornes pour les recharger.

Pour le ministre de l’Environnement singapourien, l’hydrogène présente une bien meilleure option dans la lutte contre les émissions de CO2. Il considère que la production des batteries pour les voitures électriques et leur recyclage, lorsqu’elles sont en fin de vie, ont une empreinte carbone trop élevée. A contrario, le véhicule à hydrogène et pile à combustible n’a pas à emporter des centaines de kilos de batteries offre une plus grande autonomie et un temps de recharge équivalent à celui d’une voiture à moteur thermique. Si l’hydrogène est fabriqué de manière «propre», il n’y a aucune émission de gaz à effet de serre.

Singapour suit en fait la stratégie chinoise. En avril dernier, Pékin a annoncé abandonner à la fin de l’année les subventions aux voitures électriques à batteries et lancer un grand plan gouvernemental pour créer dans plusieurs régions une véritable économie de l’hydrogène. Il s’agit de mettre en place toute la filière  allant de la production de l’énergie à son stockage, sa distribution et la fabrication de véhicules à pile à combustible de toutes tailles. Des milliards de dollars seront investis.

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