Le magazine américain Popular Science vient de publier un article résumant les propriétés très particulières et les dangers de l’uranium, ce métal qui est, entre autre, le combustible des centrales nucléaires et sous une forme très enrichie le matériau des armes atomiques.
Découvert en 1789 par le chimiste allemand Martin Heinrich Klaproth, l’uranium a pour particularité d’être naturellement radioactif et son isotope l’uranium 235 est le seul matériau naturel fissile. C’est-à-dire que son noyau peut subir une fission nucléaire et dégager ainsi une quantité considérable d’énergie.
L’uranium est un métal commun. On le trouve fréquemment dans les sols, les rocs et les eaux. Mais il est plus rare de trouver des gisements importants. L’isotope le plus commun, l’uranium 238 qui représente 99% de cet élément sur terre, n’est pas fissile. Mais l’uranium 238 peut servir à fabriquer un matériau fissile, le plutonium 239. En bombardant de l’uranium 238 avec des neutrons, des atomes vont en absorber et devenir du plutonium 239, un matériau qui peut lors d’une fusion nucléaire produire beaucoup d’énergie dans un réacteur ou une bombe.
Quand l’uranium est extrait, les chimistes séparent la partie riche en uranium d’autres matériaux, l’uranium alors s’oxyde et prend une couleur jaune d’ou son surnom de «yellowacake», gâteau jaune. Un demi kilo de «yellowacake» se vend entre 20 et 30 euros.
Acheté par l’opérateur d’une centrale nucléaire, il est ensuite enrichi. Sa concentration naturelle d’uranium 235 de 0,7% est poussée entre 3% et 5%. Cela est suffisant pour entretenir une réaction de fusion nucléaire contrôlée dans un réacteur. Pour fabriquer une bombe et créer une réaction en chaîne lors de son explosion, la concentration en uranium 235 doit être bien supérieure, de l’ordre au moins de 90%. Cela explique pourquoi aucun pays qui veut seulement une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire n’a besoin d’uranium enrichi à plus de 5%. Sinon, il a d’autres ambitions…