Le retour du radiateur électrique

7 octobre 2019

Temps de lecture : 2 minutes
Photo : Chauffage électrique DOMOTELEC
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Le retour du radiateur électrique

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Le secteur du bâtiment et celui de la chaleur sont au même titre que le transport et l’industrie, un des domaines clés de la transition énergétique. Le parc immobilier français est chaque année responsable de l’émission de 120 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Pour réduire ses émissions, il y a deux stratégies […]

Le secteur du bâtiment et celui de la chaleur sont au même titre que le transport et l’industrie, un des domaines clés de la transition énergétique. Le parc immobilier français est chaque année responsable de l’émission de 120 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Pour réduire ses émissions, il y a deux stratégies à mener en parallèle, la rénovation énergétique des bâtiments et rendre plus «propre» le mode de chauffage.

Le chauffage électrique, décrié depuis de longues années pour son coût et son manque de confort, est pourtant la solution idéale pour concilier maîtrise de la consommation et performance énergétique… à condition évidemment que l’électricité produite le soit en émettant peu ou pas de CO2. C’est le cas en France grâce au nucléaire, à l’hydraulique et à la montée en puissance de l’éolien et du solaire.

Si les chauffages au gaz naturel et au fioul ont pendant longtemps été plébiscités en raison de leur pouvoir calorifique élevé, de leurs coûts compétitifs et de leur modulation facile, ils sont condamnés à disparaître car ils émettent beaucoup de gaz à effet de serre. Il existe aujourd’hui plusieurs technologies de substitution au chauffage avec des énergies fossiles qui soient bas carbone et dont le fonctionnement est basé sur des ressources renouvelables: biomasse (chauffage au bois), pompe à chaleur, chauffe-eau thermodynamique etc… Mais une technologie a particulièrement progressé au cours des dernières années, celle du chauffage direct par radiateurs électriques.

Une nouvelle génération

Il est loin le temps des convecteurs, les fameux «grille-pains» des années 1970, peu efficaces sur le plan énergétique, assez peu fiables et dont la chaleur brutale était désagréable. Ils étaient brûlants mais ne chauffaient pas toute la pièce. De nouvelles générations de radiateurs électriques, reposant sur des principes physiques différents, changent tout cela.

La dernière génération de radiateurs, à inertie, est apparue dans les années 2000. Appelés radiateurs à chaleur douce, ils sont constitués d’un corps de chauffe qui accumule la chaleur et la restitue progressivement. Grâce à un fonctionnement à basse température et au remplacement de la régulation mécanique par une régulation électronique, ils offrent un plus grand confort tout en rationalisant la consommation d’électricité. Le radiateur à rayonnement, ou panneau rayonnant, est lui équipé d’une façade en verre ou en métal qui, chauffée à basse température, transmet la chaleur. Une chaleur agréable et homogène. Le radiateur à double corps de chauffe combine les avantages du radiateur à rayonnement du radiateur à inertie grâce à un matériau accumulateur de chaleur. Le résultat est optimal, mais il est plus coûteux.

Enfin, l’émergence de l’Internet des objets a permis aussi l’apparition plus récente de radiateurs dits «intelligents». Ils permettent le pilotage à distance via un smartphone, la programmation des heures de chauffe, la détection de présence et de fenêtres ouvertes…

Le label NF Électricité Performances permet de reconnaître les appareils les plus performants. L’ADEM (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a calculé que les appareils les plus performants, labellisés NF 3 étoiles +, permettent de faire une économie moyenne de 16% par rapport aux équipements classés 2 étoiles.

Enfin, le gouvernement entend favoriser le remplacement des vieux radiateurs électriques dont neuf millions de foyers sont équipés. Les ménages qui se débarrassent de vieux radiateurs  au profit de plus performants peuvent prétendre à une prime de 100 ou 50 euros par appareil (en fonction de leurs revenus).

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