Planification de la transition énergétique, de qui se moque-t-on ?
Le gouvernement a présenté, une semaine avant la COP 29 qui se tiendra à Bakou en Azerbaïdjan, des objectifs toujours aussi ambitieux de transition énergétique via deux textes : la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Un exercice de pure forme tant les objectifs sont irréalistes et les moyens de les atteindre (financiers, économiques, industriels, technologiques et humains) totalement insuffisants. La stratégie de transition énergétique reste pour son malheur un exercice incantatoire de communication politique et de pensée magique. Deux exemples suffisent à le démontrer : les deux tiers des ventes de voitures neuves devront être 100% électriques d’ici 2030, dans seulement cinq ans, contre 15% aujourd’hui. Et le bâtiment devra réduire ses émissions à 35 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an, toujours en 2030, contre 62 millions de tonnes en 2022. Par quels miracles ? Tout cela va passer par un énième débat public, inutile, et des décrets en 2025, pas de loi débattue au Parlement. Une façon de ne pas avoir à faire face à de vraies contradictions.
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