Paris chasse les vieilles voitures

20 juin 2019

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Photo : Epaves de voitures
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Paris chasse les vieilles voitures

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A partir du 1er juillet 2019, au nom de la lutte contre la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre, la ville de Paris et la région parisienne ont décidé de bannir des routes, les jours de semaine de 8 heures à 20 heures, les véhicules les plus anciens et […]

A partir du 1er juillet 2019, au nom de la lutte contre la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre, la ville de Paris et la région parisienne ont décidé de bannir des routes, les jours de semaine de 8 heures à 20 heures, les véhicules les plus anciens et les plus polluants.

Les mesures les plus strictes concernent Paris intra-muros où à partir du 1er juillet, 2,76 millions de véhicules légers sur les 7,88 millions immatriculés en Ile-de-France, environ un tiers, n’auront plus le droit de circuler. A savoir, les véhicules avec une motorisation diesel de plus de 14 ans et tous les véhicules de plus de 18 ans. Plus précisément, les voitures ayant une vignette Crit’Air 4, les diesels immatriculés avant le 1er janvier 2006, les poids lourds d’avant 2009 et les deux roues d’avant 2004 ne pourront rouler dans Paris aux heures ouvrables les jours de semaine.

La mairie de Paris avait déjà interdit en 2016 les véhicules essence comme diesel immatriculés avant 1997 et sans vignette Crit’Air. Elle avait durcit une première fois en 2018 cette interdiction en bannissant de ses rues les véhicules diesel comme essence d’avant 2001 (vignette Crit’Air 5).

Une partie de la métropole dite du Grand Paris a décidé de reprendre cette mesure à partir du 1er juillet. Donc tous les véhicules diesel et essence de plus de 18 ans (avant 2001) ne pourront pas circuler dans les limites d’un périmètre défini par l’autoroute A86 dans la semaine et aux même horaires de 8 heures à 20 heures qu’à Paris. Cela permet à la Mairie de Paris de se féliciter d’être en cohérence avec l’Ile de France ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Mais la situation est plus compliquée que cela…

Chaque maire des 79 communes concernées par cette interdiction doit signer un arrêté d’interdiction. Mais seuls 48 maires ont décidé de le faire, les autres refusant une mesure anti sociale et dont l’efficacité est loin d’être démontrée compte tenu du fait notamment que les particules fines se déplacent dans l’atmosphère sur des centaines de kilomètres. On peut ajouter ces critiques que les endroits, à Paris notamment, où les concentrations de particules fines sont les plus élevées, sont les stations de métro et de RER… des données enregistrées il y a plusieurs années par AirParif.

Concernant les sanctions pour les contrevenants, les élus du Grand Paris ne comptent pas verbaliser avant 2021 et les élections municipales. A Paris intra muros, la situation est différente. Les services d’Anne Hidalgo, qui est partie en croisade contre l’automobile et en fait un argument de campagne, donneront des amendes de 68 à 375 euros

D’ailleurs, la maire de Paris ne compte pas s’arrêter là «pour défendre la santé des Parisiennes et des Parisiens». En 2021 seront interdits de circulation tous les véhicules Crit-Air 4, de plus de 14 ans, y compris ceux à essence. Enfin, Anne Hidalgo entend chasser des rues de la capitale en 2024 tous les véhicules avec une motorisation diesel sans distinction d’âge. Les motorisations à essence auront, si ce plan est poursuivi, un répit jusqu’en 2030.

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