Le niveau de méthane dans l’atmosphère augmente sans raison apparente. Si le phénomène n’est pas nouveau, sa rapidité inquiète. Une nouvelle étude conclut qu’entre 2014 et 2017, la concentration de méthane a augmenté d’environ 10 particules par milliards par année, soit une vitesse inégalée depuis les années 1980, quand l’industrie gazière était en plein développement en Union soviétique. Ce qui inquiète d’autant plus les scientifiques, c’est qu’il leur est impossible de trouver les causes exactes de cette augmentation de méthane.
Seule certitude, selon le Global Carbon Project, 34% des émissions proviendraient de l’agriculture et de la gestion des déchets, 36% sont naturelles, dues en majorité aux zones humides puis aux lacs, océans et permafrost. Le reste provient de fuites lors du dégazage naturel des sols et de l’usage de combustibles fossiles. Or, le méthane est le deuxième gaz à effet de serre après le CO2, mais 28 fois plus réchauffant sur une période de 100 ans.