La filière du bois-énergie veut sortir de l’ombre. Elle a organisé une journée de débat le 23 mai autour de «la première énergie renouvelable de France», selon ses promoteurs. «Pour nous, le bois-énergie a toute sa place dans la politique de transition énergétique de la France, mais il reste encore insuffisamment reconnu par les pouvoirs publics», plaide Mathieu Fleury, Président du Comité interprofessionnel du bois-énergie (Cibe).
Pascal Roger, Président de la Fédération des services énergie-environnement (Fedene), affirme que «les objectifs nationaux pour le bois-énergie représentent 50% des objectifs de développement de la chaleur renouvelable avec un doublement de la production de chaleur d’ici 2028.» Et d’ajouter, «en 2017, le bois-énergie a représenté 70% de la production de chaleur renouvelable.»
Tous ces arguments convaincront-ils les pouvoirs publics de l’utilité du bois-énergie? Au-delà de la question du caractère renouvelable de l’énergie, celle des émissions de CO2 et de particules fines représentent un handicap lourd pour le bois-énergie. En outre, pour que le bois soit réellement renouvelable, il faut une politique de gestion durable de la ressource forestière.