Le nouveau numéro spécial Hydrogène réalisé en commun par Challenges et Transitions & Energies est sorti dans les kiosques.
De l’utopie à la réalité
L’économie de l’hydrogène devient maintenant une réalité sous nos yeux pour deux raisons. D’abord et avant tout, parce qu’il s’agit du seul substitut réaliste aux carburants fossiles dans de nombreux domaines. Et cela même si sa compétitivité économique est très loin d’être acquise.
Cette molécule accélère et facilite l’intégration des systèmes à énergies renouvelables, et permet en même temps de décarboner de nombreux usages (transports, bâtiment, industrie). L’hydrogène est un vecteur énergétique, comme l’électricité,, ce n’est pas une source d’énergie il faut le fabriquer, extrêmement polyvalent. Mais à condition qu’il soit produit à partir d’énergies décarbonées, nucléaire et renouvelables, ou de carburants fossiles avec capture et stockage du CO2 émis durant le processus.
L’autre raison majeure pour laquelle l’heure de l’hydrogène a sonné est financière. Des tombereaux d’argent public et privé (10.000 milliards d’euros d’ici 2050) sont et seront déversés sur cette filière sur la foi de promesses et de prévisions parfois très optimistes…
Cela signifie que l’hydrogène fait l’objet maintenant d’une compétition mondiale acharnée. Tout le monde veut en être. Tout le monde veut créer des acteurs majeurs d’un marché planétaire et stratégique. En Asie, en Europe, en Amérique et en Océanie.
Nul n’est vraiment capable de prédire qui va dominer cette industrie. La partie s’annonce incertaine, risquée et longue. La France et l’Europe ont une réelle opportunité pour assurer leur souveraineté énergétique, technologique et industrielle.