<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Cinq façons de capturer le carbone

5 mars 2024

Temps de lecture : 2 minutes
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Cinq façons de capturer le carbone

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L’élimination du dioxyde de carbone à une échelle significative est l’une des entreprises les plus complexes que l’on puisse imaginer. Elle nécessite à la fois des technologies, des systèmes sophistiqués de financement publics et privés et une acceptation sociale, politique et économique…  Pour autant, la capture du carbone ne doit pas effrayer. Elle est autour de nous de façon naturelle. Cinq exemples de capture à la fois naturels et artificiels. Par Anne de Coninck. Article paru dans le N°19 du magazine Transitions & Energies.

1-Afforestation et reboisement

Les arbres et les forêts sont une des grandes sources naturelles de stockage du carbone, des puits de carbone. L’afforestation, planter des arbres dans des zones qui en sont dépourvues, et le reboisement, restaurer et gérer les forêts existantes, sont des éléments essentiels dans la stratégie générale de capture et de stockage du carbone. Le World Economic Forum a lancé l’initiative Uplink afin d’inciter les start-up à trouver et expérimenter des solutions innovantes pour la gestion durable des forêts et établir des plantations dans des zones dégradées.

2-Agriculture et la séquestration dans les sols

Il existe de nombreuses techniques, souvent assez anciennes, qui peuvent être utilisées pour contribuer à accroître la teneur en carbone du sol et donc la réduire dans l’air. Parmi ces techniques agricoles connues et maîtrisées de longue date, on trouve la mise en jachère ou le développement des cultures dites de couverture, semées après les cultures principales et pas récoltées. On peut y ajouter l’agroforesterie, qui associe des arbres à une culture agricole ou à de l’élevage.

Il existe aussi des projets d’une toute autre ampleur afin d’améliorer la fertilité des sols à long terme oul’initiative verte saoudienne de réhabilitation et de reboisement dans tout le Moyen-Orient.

3-Via les océans

La capacité ou non des océans à absorber toujours plus de CO2 est une question qui agite depuis des années les climatologues et qui est loin d’être tranchée. Car le carbone bleu, stocké dans les écosystèmes aquatiques, est bien plus important que celui qui se trouve dans les écosystèmes terrestres. Non seulement parce que la surface des océans est bien plus importante mais aussi parce que leur capacité d’absorption est jusqu’à cinq fois plus importante que celle des terres.

Et améliorer l’absorption du dioxyde de carbone par les écosystèmes et les organismes marins est tout à fait réalisable. Cela peut se faire par la conservation et la restauration des écosystèmes côtiers comme les mangroves, les herbiers marins et les marais salants. Il en va de même pour la restauration et la conservation des zones humides, qui sont aussi très utiles pour séquestrer le carbone.

4-La capture directe dans l’air (DAC)

Cette technologie qui extrait le dioxyde de carbone directement de l’atmosphère afin qu’il puisse être stocké de manière permanente ou utilisé pour d’autres applications passe encore par des processus coûteux difficiles à reproduire à grande échelle. Mais elle est appelée à se développer à grande vitesse et à devenir bien plus efficace.

5-La minéralisation du carbone

D’origine naturelle, la minéralisation se produit lorsque le dioxyde de carbone devient un minéral solide. C’est évidemment le meilleur moyen de stocker le carbone capturé que ce soit dans l’atmosphère où lors de process industriels. La minéralisation se fait naturellement au fil du temps. Ce que les scientifiques s’efforcent de faire aujourd’hui, et ils y parviennent, consiste à accélérer le processus de façon artificielle et industrielle.

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