Une étude de l’Université de Stanford publiée le 24 mai et intitulée, «Pourquoi 100% d’énergie renouvelable n’est pas suffisant», montre que les calculs et les estimations sur la possibilité de remplacer des sources d’énergie électriques carbonées par des sources renouvelables sont faux la plupart du temps. L’étude souligne que les possibilités des renouvelables, notamment solaires, sont exagérées et qu’il faut bien plus de 100% de capacités renouvelables pour couvrir 100% des besoins avec des renouvelables…
Le problème de fond, c’est l’intermittence, notamment au cours d’une journée. Ainsi, par exemple, les prévisions de réductions de ses émissions de CO2 par la Californie à partir de prévisions de production d’électricité propre sur une année sont 50% trop élevées. La Californie, Hawaï et de nombreux pays européens comme l’Allemagne, qui ont fortement investis dans les renouvelables, enregistrent des fluctuations très importantes de leurs émissions de CO2. La gestion de leur production d’électricité est sans cesse perturbée par les ajustements liés aux fluctuations de ce qui est produit par les renouvelables. Et encore plus problématique pour les émissions de CO2, les surplus de production provenant de renouvelables sont la plupart du temps perdus faute de capacités de stockage d’électricité.
«Le problème provient des fluctuations incessantes de production avec des périodes de surproduction et de gaspillage et d’autres de productions faibles voire inexistantes. Cela signifie que les calculs effectués à partir de prévisions annuelles de production et d’émissions de CO2 sont tous problématiques. Ils ne sont justes que quand les fluctuations de production électrique à partir de renouvelables sont faibles et que les surplus issus des renouvelables peuvent être tous stockés». Un cas purement théorique.
La conclusion de l’étude, c’est que la solution passe par la diversification des sources de production électrique et la mise en place de stratégies de long terme associant plusieurs solutions technologique. Les stratégies privilégiant le solaire comme celle de l’Etat de Californie sont inefficaces. Stanford recommande à l’Etat de Californie d’aller vers d’autres technologies et d’investir dans l’éolien, le nucléaire, la géothermie, les capacités de stockage d’électricité et l’amélioration des capacités et des performances du réseau de transport d’électricité à longue distance.