Un nouvel archipel d’un genre un peu particulier va voir le jour au nord des Pays-Bas à Andijk. Il comprendra 15 ilots constituées de 73 500 panneaux solaires flottants installés sur un grand réservoir d’eau potable par les sociétés Floating solar et Sun projects. Trois ilots de 150 mètres de diamètre seront d’abord mis en service en 2020 et douze autres suivront. Cette ferme solaire combinée à une centrale thermique classique installée à terre fournira l’électricité de 10.000 foyers.
Cette technologie présente plusieurs avantages. Elle ne mobilise pas des terres précieuses, notamment dans un pays densément peuplé comme les Pays-Bas, et limite ainsi les protestations des populations locales. Ces panneaux ont un rendement supérieur de 30% à celui des panneaux fixes terrestres car ils sont orientables et capables de suivre le trajet du soleil et sont aussi rafraichis par l’eau ce qui améliore leurs performances et leur durée de vie.
Utilisant un algorithme et les données météo, les panneaux pourront aussi se repositionner automatiquement pour résister aux tempêtes, au vent et aux vagues. L’île solaire pourra ainsi faire face à des rafales de 100 km/h et des vagues de 1,5 mètre.
Comme l’écrit Futura Sciences, les projets de centrales photovoltaïques flottantes se multiplient dans le monde. Une centaine d’installations sont déjà en service, dont 80 % au Japon.
Mais les entreprises françaises ne sont pas absentes du secteur. La PME française Ciel & Terre dispose aujourd’hui d’un portefeuille de plus de 100 MW de capacités en France et à l’étranger avec son système Hydrelio. Elle vient de construire un ensemble de 13 îles dans un ancien bassin de mine de charbon dans la province de Anhui à l’est de la Chine et mène un autre projet au Cambodge.