Connu pour ses systèmes de freinage et ses autres pièces pour voitures, l’équipementier Bosch fait son entrée sur le marché de l’hydrogène. La firme allemande a annoncé un partenariat lundi 29 avril avec le suédois Powercell Sweden, afin de produire des piles à combustible (PAC). L’objectif est de mettre sur le marché des PAC à hydrogène en 2022 à destination des camions et des voitures fonctionnant à l’hydrogène via une pile à combustible.
Bosch estime que les PAC à hydrogène représenteront « plus de 20 % des véhicules électrifiés » d’ici 2030 et un marché de « plusieurs milliards d’euros ». Nécessitant un plein d’hydrogène à haute pression, les véhicules à pile à combustible n’émettent que de l’eau.
Si l’électrique à batteries est la solution privilégiée aujourd’hui pour l’automobile, la motorisation électrique des véhicules lourds et commerciaux passera plus vraisemblablement à terme par une alimentation par de l’hydrogène via une pile à combustible. Pour des soucis de pollution liée à la production de batterie, de temps de plein d’énergie et de poids, l’hydrogène pourrait se démocratiser dans les dix ans à venir, notamment sur les camions.
Utilisé depuis le début du XXème siècle pour gonfler les dirigeables, puis propulser les fusées, l’hydrogène commence tout juste à se faire une place sur le marché des transports plus conventionnels. Depuis quelques années, certains constructeurs d’automobiles misent sur ce gaz très dense énergétiquement, mais plus léger que l’air, pour alimenter des voitures garanties sans émission de CO2.
C’est en tout cas le pari qu’ont fait les géants Toyota, Hyundai et Honda, à qui l’on doit l’essentiel des 12 000 voitures à hydrogène en circulation dans le monde aujourd’hui. Une percée encore timide, mais qui devrait prendre de l’importance dans les années à venir : de la Renault Kangoo ZE H2 à la Audi H-tron, en passant par la Mercedes GLC F-Cell.