Pour la troisième année consécutive, Challenges et Transitions & Energies se sont associés pour publier un numéro commun uniquement consacré au développement de l’hydrogène, ce vecteur d’énergie objet de toutes les attentions et de toutes les ambitions. Le constat fait dans ce numéro spécial, aujourd’hui en vente dans les kiosques, est le suivant: la question n’est plus de savoir si cela va se faire, mais comment, quand et où?
Qu’on le veuille ou non l’économie de l’hydrogène va devenir une réalité et cela pour une bonne et simple raison: une quarantaine de pays dans le monde sur les cinq continents ont lancé à coup de centaines de milliards de dollars ou d’euros des plans de développement de ce vecteur d’énergie.
L’engouement pour la plus petite molécule de l’univers va doter le monde d’une filière massive de production et de distribution d’hydrogène décarboné. Sera-t-elle pérenne, contribuera-t-elle autant qu’espéré à la transition énergétique? Rien n’est moins sûr…
Mais les usages de l’hydrogène décarboné seront bien différents dans quelques années de ce qu’ils sont aujourd’hui. Le développement s’est fait avant tout grâce à des projets locaux. Des bus, des taxis, des utilitaires, du stockage d’électricité renouvelable… L’avenir à moyen terme de l’hydrogène se trouve avant tout dans l’industrie et les transports intensifs et lourds sur longue distance.
Et si l’hydrogène est un élément clairement indispensable à la transition, ce que répètent à l’envi les gouvernements et les institutions impliquées dans la transition énergétique, il n’en présente pas moins de nombreux inconvénients techniques comme économiques. Il est coûteux à fabriquer quand il est bas carbone et difficile à transporter et stocker. Des obstacles qu’il faudra absolument réussir à surmonter.